16 juin 2010

Quito, la haute capitale

Quito est une ville très longue (30km) mais peu large (3-4km), encaissée entre plusieurs volcans. Le mot encaissé est tout à fait relatif puisque Quito se situe à plus de 2 850 m d’altitude (deuxième capitale la plus haute du monde après La Paz en Bolivie).

Certaines rues sont très pentues : pas question de Vélib ici, ni de cycliste (nous admirons un couple de cyclistes australiens de l'hôtel qui parcourent 40km par jour, de vrais sportifs!).

Nous retrouvons ici les caractéristiques d’une ville au développement rapide et peu maîtrisé avec des rues principales très encombrées.
Beaucoup de bus longent la ville, très pratiques et peu chers (0,25 dollar quelque soit le parcours) à utiliser en journée même s’ils sont très encombrés (les picpockets y sont très actifs).
Le système d’arrêt de bus est original (mais difficile à décrire) … une sorte de longue cage avec un caissier à l’entrée et un tourniquet à la sortie … impossible de tricher en passant par les paliers d’embarquement car ceux-ci se situent à plus de 1m50 du sol !

Nous commençons par visiter le quartier historique de Quito, dit le « Quito colonial » ; quartier dont les demeures coloniales ont un charme certain. Ce quartier est inscrit au patrimoine de l’humanité par l’Unesco. C’est le premier « Incontournable » de la fameuse liste établie par Christophe lors de nos préparatifs.

Nous visitons notamment le palais présidentiel où travaille le Président socialiste équatorien Rafael Correa. Pas besoin de faire la queue pendant des heures comme pour visiter l’Elysée lors des journées du patrimoine … Nous avons droit à un guide pour nous tous seuls et à une photo souvenir en prime … les Tours Opérateurs se contentent de photographier la cour du palais … pas le temps dans une formule Quito en un jour !
C’est une belle demeure espagnole où nous verrons les cadeaux de chefs d’état d’Amérique latine et notamment la petite charrette du Costa Rica (Stéphane est tombé sous le charme).
Mais aussi, une belle salle de réception où sont affichés les portraits des présidents successifs de l’Equateur. Et enfin la très belle vue sur la place de l’indépendance depuis la terrasse du palais.

C’est en sortant du palais que nous sommes surpris pas une manifestation massive d’équatoriens contre le changement de régimes sociaux, manifestants face à des policiers armés, plutôt démocratique…

Nous visitons également quelques églises baroques surchargées dont La Compania … sous l’impulsion de Stéphane nous nous engageons dans cette église en nous mêlant à un groupe organisé de français … nous évitons ainsi les 2 US$ de droits d’entrée … enfin jusqu’à la sortie où l’on nous réclame nos tickets … finalement nous sortirons sans payer en nous mêlant à un groupe organisé d’américains … vive l’international …

Nous visitons également le fameux couvent de San Francisco (trois voyageurs dans le guide du routard) … charmant mais sans plus …
Nous sommes tombés sous le charme de la sobre maison où a vécu le Général Sucre …
Si comme nous, vous ne connaissez rien à l’histoire de l’Equateur, pour les dîners en ville, retenez au moins deux noms : Le Général Sucre et Simon Bolivar qui ont libéré l’Equateur des Espagnols.

L’autre quartier de Quito, dit «le Quito Moderno », celui où sont concentrés les banques, les magasins pour touristes, les bars/restaurants, les agences de voyages nous semble bien moins intéressant.

C’est dans la fameuse avenue Rio Amazonas que nous passons cependant une journée de «comparateur » afin de dénicher notre expédition de 4 jours en Amazonie (240 US$) et notre croisière de 5 jours aux Galapagos (750 US$). Nul doute que nous avons le meilleur rapport qualité/prix disponible à ce moment là … même si cela nous semble très cher …

Sur les hauteurs du Quito Moderno, quartier chicos de la ville, une visite à la « Capella del hombre » s’impose et permet de mieux connaître l’œuvre du fameux peintre Guayamin.
Le bâtiment, financé notamment par la fondation Mitterand, représente une chapelle inca, cube de 30 mètres de côté et de volume important. L’œuvre de ce peintre est noire et tourmentée mais très revendicatrice; Les avis sont partagés …

Personnellement (Christophe), j’ai été très marqué par une citation célèbre de Guayamin exposée dans ce musée qui peut se traduire comme suit « Je pleurais parce que je n’avais pas de chaussures jusqu’à ce que je rencontre un enfant qui n’avait plus de pieds » … Relativiser, être heureux tout simplement … ce sera sans doute un enseignement de ce voyage, de la vie en général ... plus facile à dire qu’à faire comme toujours …


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